22 mar 2012

julieta lahoz – raymond roussel




Le jour où les jours séjournent sans lendemain d'un jour, joyeux. Le jour pris par la joue des jeunes qui jouent, toujours, avec la couleur jaune, absents. À la même heure où un Monsieur raffiné à la moustache soignée joua de sa main droite un ré parfait, trois mille moustiques africains montèrent le mont sauvage des machines à créer des sons parfaits et atterrirent sur la tête d'un autre homme, raisonnable, rêveur, roux, seul. 
Deux fourmis et trois secondes après exactement, trois voleurs volèrent trois roues et deux grammes de sel. Personne ne s'en rendit compte.

Le lendemain matin, le jour où les jours séjournent sans lendemain d'un jour, joyeux, le Monsieur raffiné à la moustache soignée croisa dans sa réminiscence, un Monsieur rêveur, raisonnable, roux, seul.